Les Bienfaits du Café

Le café est un aliment très controversé car il possède à la fois des trésors de richesse et des effets secondaires pouvant s’avérer dangereux pour certaines personnes. Pourtant, tout le monde est unanime sur ce point : quand on y a goûté, on ne peut plus s’en passer ! Pour nombre d’entre nous, il est le premier geste du matin, il s’invite volontiers à chaque fin de repas ou à l’occasion de petites pauses au bureau. Mais observons-le de plus près pour établir le bilan de ses véritables qualités et de ses inconvénients.

La composition du café

Le café contient de la caféine, que l’on a isolée en 1820 mais c’est à un autre composant, la caféone, qu’il doit son arôme et sa saveur. Toutefois, c’est bien la caféine qui excite la plupart de nos organes, comme le cœur par exemple, dont elle augmente le débit, accélère le rythme et dilate les vaisseaux. La caféine stimule aussi le système nerveux ; elle aiguise les sens et les réflexes, excite les centres nerveux, diminue la sensation d’effort et facilite le travail intellectuel. De la même manière, elle booste les fonctions digestives en favorisant les sécrétions de l’estomac, par son acidité ainsi que la fonction pulmonaire en augmentant la fréquence et l’amplitude des mouvements respiratoires. Elle agit également comme un diurétique en ayant une action sur l’élimination urinaire. D’autre part, le café contient aussi des acides organiques et notamment l’acide chlorogénique que l’on trouve en proportions variables selon les espèces et qui est un stimulant comme la caféine mais moins fort, d’où l’action légèrement excitante que conserve le décaféiné pour les personnes sensibles. Enfin, le café se compose aussi de sels minéraux comme le potassium qui produit l’effet diurétique et un peu de sodium. Il n’apporte pratiquement pas de vitamines, hormis la vitamine PP.

Les bienfaits du café

Les propriétés du café sont mises à l’honneur pour les personnes qui souffrent d’asthénie, de fatigue, d’hypotension, qui ont un cœur faible et lent ou qui connaissent une digestion paresseuse. S’il est consommé de façon raisonnable et adaptée, le café stimule l’effort physique et intellectuel et facilite la digestion. Il nous accompagne tout au long de la journée : dès le matin, il se comporte comme  un véritable starter et il a une action digestive après les repas. Il combat aussi les migraines et peut compenser les inconvénients de l’ivresse. En contre partie, on en est vite dépendant et si on en est privé, on peut éprouver une sensation de manque, avoir des maux de tête ou avoir l’impression que le cerveau est un peu au ralenti. La bonne dose journalière de café conseillée pour bénéficier au mieux de ses avantages est de une à deux tasses de robusta ou deux à quatre tasses d’arabica.

Les contre-indications du café

Le café est déconseillé aux personnes qui présentent une fragilité nerveuse, qui souffrent d’insomnies, de goutte, d’ulcère de l’estomac et de gastrite par excès de sécrétions ou encore qui ont des troubles coronariens ou cardiaques. De même, le café n’est pas toujours bien supporté par le foie, la caféine mobilisant les graisses que celui-ci a du mal à transformer. On conseille en général de ne pas consommer de café dans les six heures qui précèdent le coucher, notamment pour les personnes de tempérament nerveux. L’excès de café peut provoquer une vraie toxicomanie, il conduit alors à une hyper nervosité avec pour symptômes des tremblements, une altération du caractère, des troubles digestifs, la perte d’appétit, du sommeil, des troubles circulatoires, des palpitations et des angoisses.

2 variétés de café

L’arabica est une variété de café originaire des hauts plateaux du Yemen, c’est le café le plus consommé (les 2/3 de la production mondiale) et le plus apprécié. Il est léger et parfumé, il provient de tous les pays d’Amérique latine et centrale, des Îles de la Sonde, Hawaii et des régions montagneuses d’Ethiopie, Yemen et Inde.

Le robusta, il a été découvert au Congo à la fin du XIXe siècle,  il est plus résistant et productif que l’arabica, il a été cultivé à une  grande échelle à la suite d’une maladie des plantations africaines d’arabica. Il provient surtout d’Afrique et des régions d’Asie de faible altitude comme la Malaisie et les Philippines. Il donne un café plus foncé, moins aromatique, de goût plus prononcé que l’arabica et il est un peu amer. Mais à l’intérieur de chaque variété, il y a beaucoup de crus différents selon le sol et le climat. De même, on note que la préparation des grains et la torréfaction ont également leur importance et on peut trouver certains arabica moins bons que des robusta.

Une bonne préparation

Pour savourer un bon café, on conseille de le préparer juste au moment de le servir dans une cafetière et un filtre très propre, rincés et ébouillantés, avec suffisamment de poudre : 10 à 12 grammes par tasse, mais il est inutile d’en mettre trop, la force du café résidant plus du mélange que de la concentration. L’eau doit être mesurée selon le nombre de tasses plus une petite réserve et ne doit jamais bouillir mais seulement frémir, à 95°, sinon le café prend un goût amer. Le café doit être servi le plus chaud possible, dans une cafetière lavée et non rincée, échaudée avant emploi et dans des tasses préalablement chauffées. Il ne faut jamais réchauffer le café sauf éventuellement au bain- marie. Pour les puristes, il est consommé sans sucre, certains croquent un carré de chocolat amer en le buvant, ce qui en fait ressortir la saveur.